
Peux-tu te présenter et nous décrire ta mission ?
Je m’appelle Colombe, j’ai 25 ans et je travaille pour Terravox, une entreprise qui conseille les collectivités et bailleurs dans leur gestion de déchets et qui cherche à les sensibiliser à l´économie circulaire.
J’ai été pendant 6 mois professeure de maths à Emerald Hill School for the Deaf, une école et un collège pour enfants sourds, à Harare au Zimbabwe. Mes journées étaient partagées entre les cours le matin, l’aide aux devoirs et les jeux avec les élèves en pension sur place l’après-midi. J’étais logée chez des sœurs dominicaines, qui m’ont accueillie dans leur vie communautaire.
Quelle a été ta plus grande joie pendant ta mission ?
Cette mission a été remplie par des joies toutes simples : le dessin d’un enfant, une discussion plus profonde avec un adolescent, une élève qui comprend peu à peu les logarithmes, une belle prière avec les sœurs,… La joie simple et spontanée des enfants est très contagieuse et il suffisait souvent de pas grand chose pour me redonner le sourire !
Je pense que ma plus grande joie a été d’être au milieu de ces enfants, et de tisser avec eux des vraies liens, d’une manière toute simple, en étant simplement là et en m’intéressant à eux. Et c’est au milieu de ces enfants, en parlant, en jouant avec eux, en les aidant, que je me suis sentie 100% à ma place !
Quelle a été ta plus grande difficulté ? Comment l’as-tu surmontée ?
Ma plus grande difficulté a été d’être loin géographiquement et de me sentir loin, par ce que j’étais en train de vivre, de la France, de ma famille, de mes amis. J’aurais voulu partagé avec eux ces moments avec les enfants, avec les sœurs et toutes les personnes rencontrées.
Mais malgré cela, je me sentais à ma place, à l’école, au Zimbabwe, avec les sœurs. Et la présence d’enfants autour de soi est un remède efficace contre les coups de cafard !

Tu as vécu plusieurs mois dans une communauté religieuse. Qu’est-ce qui t’a marqué dans la vie des frères et des sœurs dominicains ?
Ces 6 mois de cohabitation avec 7 sœurs où nous avons partagé les repas, les temps de prière et certains temps de mission m’ont vraiment permis de plonger dans la vie d’une communauté religieuse. Je me suis sentie accueillie par les sœurs et cette vie de communauté, avec ses défis, m’a également portée dans ma mission. Ce qui m’a marqué chez ces sœurs est leur dévouement pour les enfants dont elles s’occupent. Leurs journées sont intenses, très remplies par une multitude d’activités pour accomplir leur mission de servir ces enfants dont elles ont la charge.
Qu’est-ce qui a changé dans ta foi grâce à cette mission ?
Cette mission, avec ses temps de prière quotidiens et le grand temps libre qu’elle me laissait, m’a permis de réapprendre à prier seule, « en tête à tête » avec Dieu, chose que j’avais perdu l’habitude de faire. J’ai découvert la joie d’avoir la messe tous les jours et des temps de prière pour commencer et finir sa journée d’une manière plus sereine, apaisée, en confiant à Dieu le jour qui commence et le jour qui finit.
Quel est ton conseil en or pour un futur volontaire ?
Je dirais à un futur volontaire de se laisser surprendre : les choses n’arriveront sûrement pas telles que tu les avais imaginées : il faut accepter de ne pas tout comprendre, de parfois se laisser porter sans rien contrôler !
